Survivre à une convalescence

Publié le 3 Août 2015

Je ne vais pas parler ici de traitements allopathiques ni de toutes les médecines douces qui peuvent aider à améliorer un état pathologique. Non, mon propos concerne l'état de convalescence. Celui où on va déjà mieux mais où on ne peut pas tout faire et où on s'ennuie parce que, à moins que vous n'ayez une fenêtre sur cour comme James Stewart, les successions d'heures semblent bien longues.

Mon talon d'Achille de ces dernières semaines ? Les abdos. Je n'ai le droit de les utiliser que de façon minimale. Donc si je veux coudre, je n'ai pas le droit de déplacer ma machine. De toutes façons, rester assise sur une chaise m'est inconfortable. Debout n'est pas mieux. Allongée est préférable mais limite les activités : la lecture, internet et la télé, c'est sympa, mais 15 heures par jour pendant 6 semaines, cela représente tout de même 630 heures de pérégrinations oiseuses. Parce qu'avec une concentration assez déplorable au début, n'espérez pas profiter de cette période pour vous mettre à l'étude du mandarin.

Les magazines féminins ? Mauvaise idée. Avec les guides d'achat sur les maillots de bain, cela vous rappellera que, non, vous ne vous baignerez pas cette année malgré le fait que ce soit le premier vrai été depuis plus de 10 ans parce que cela risque de marquer votre cicatrice.

Les ballades ? Au début, la promenade jusqu'au bout du jardin était la grande aventure de la journée. Au bout de 2 semaines, j'ai maudit le fait de me sentir capable de partir pour une après-midi shopping sans pour autant que mon corps ne m'y autorise.

Alors, on fait quoi ?

Et bien, on ruse. On structure sa journée en prévoyant une multitude d'activités. Lecture en fin de matinée, ballade en fin d'après-midi, on planifie comme au boulot. Sans oublier de bonnes périodes de repos.

On active son réseau. Tout le monde sera ravi de venir prendre des nouvelles ou prendra le temps d'une petite conversation au téléphone. Les interactions sociales sont indispensables à une bonne convalescence : si ça fait du bien au moral, ça fait du bien au corps.

On s'habille et on prend soin de soi. On garde le réflexe crème hydratante et on en profite pour faire ces masques qui s'entassent dans notre armoire.

On se pose des objectifs. Comme écrire des articles de blog par exemple :-) Ou alors, c'est peut-être le moment de prévoir la nouvelle déco de la chambre ou de chercher des idées pour les prochains cadeaux d'anniversaire.

Et si le moral est bas ?

Si on est en convalescence, c'est qu'il y a un truc qui ne va pas. C'est parfois rien, c'est parfois grave. Dans d'autres cas, on est dans l'expectative, et on attend les résultats. Quelle que soit la situation médicale, elle est anxiogène et le cerveau échafaude à toute vitesse des hypothèses plus effrayantes les unes que les autres.

On en parle. On ne se referme pas sur ses inquiétudes. Certains vous diront que ça va aller. On essaie d'expliquer ou on laisse couler, tout le monde n'est pas prêt à affronter cette légitime inquiétude.

On se fait plaisir. Demandez bien au médecin ce qui est interdit. Et tout le reste ? Et bien c'est permis, alors allons-y !

On se projette dans l'avenir. Même si c'est dur, même s'il est incertain. Un pas après l'autre.

On s'essaie à la méditation. So trendy !

On s'entoure d'ondes positives !!!! On laisse de côté ce (et ceux) qui nous pompent de l'énergie.

Et quand arrive le retour à la normale

On prend le temps. Inutile de se précipiter.

On garde les réflexes de cocooning.

Ce n'est pas tout ça, mais l'activité goûter m'attend. Ne me reste plus qu'à écrire le guide "comment survivre à la convalescence de son conjoint" pour compléter cet article. Je pense que Lui aurait beaucoup à dire sur la question ...

Survivre à une convalescence

Rédigé par Mon joyeux bazar

Publié dans #Joyeuse humeur

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